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Vers une nouvelle phase du mouvement de transitions

Dernière mise à jour : 3 juin

L'année 2023 a été une excellente année boursière, contre toute attente. Les performances des indices boursiers mondiaux ont été significatives, certains d'entre eux ayant même battu des records. En Europe, l'Eurostoxx50 a progressé de près de 20%, et le CAC 40 de plus de 16%. Les États-Unis n'ont pas été en reste, avec un Nasdaq en hausse de plus de 43%.


Cette tendance enregistrée sur les marchés, a été alimentée par un certain nombre de bonnes nouvelles, principalement sur le plan macroéconomique. En effet, les craintes début 2023 d'une inflation élevée et de hausses de taux d'intérêt importantes, qui auraient pu entraîner un ralentissement économique, se sont progressivement dissipées.


Ce qu'on a pu constater, c'est le contrôle du taux d'inflation qui a nettement reflué, laissant espérer une stabilisation des taux d'intérêt après une hausse significative. Parallèlement, l'économie a assez bien résisté et la récession attendue ne s’est pas produite. De même, les entreprises ont plutôt bien amorti les hausses des taux. Si le monde bancaire a été fragilisé avec les événements autour de la Silicon Valley Bank aux États-Unis ou le Crédit Suisse en Europe, la réaction rapide et proportionnée des autorités monétaires a permis d'éliminer tout risque de contagion ou de risques systémiques. Dans un contexte où la prudence était de mise chez les investisseurs, la baisse des inquiétudes s’est accompagnée d'un retour des flux acheteurs, alimentant le marché.


L'an dernier, nous présentions l'économie et la finance en transition. Malgré la maîtrise de l'inflation et la résilience face aux nouveaux paramètres de taux d'intérêt, nous jugeons cette transition non terminée. Les tensions géopolitiques et la normalisation poussive des politiques monétaires ne permettent pas à notre sens de juger la séquence inflationniste derrière nous. Idem, la hausse des taux a pour le moment entraîné un certain nombre de blocages que nous constatons dans la baisse des transactions financières ou immobilières. Il est probable que les effets de ce nouvel environnement économique se feront pleinement sentir en 2024.


Les refinancements des entreprises vont être plus nombreux et le nécessaire redémarrage des transactions devrait se faire sur de nouvelles bases de prix sur les actifs non cotés. Les incertitudes sur ces variables et les possibles contagions pourraient créer à nouveau de la volatilité. Sur le plan des taux d’intérêts, nous tenons compte des perspectives de stabilité des Banques Centrales. Pour autant, nous restons méfiants sur la partie longue des maturités et notamment celle des États sur la capacité à se financer à des taux en dessous de 3%. 


Nous pensons que ces ajustements à venir font partie du mouvement de transition en cours et ne nous rendent pas encore fondamentalement négatifs, du fait de la résilience constatée de nos économies. Nous estimons que ces ajustements seront relativement rapides. Pour nous, le principal risque systémique réside dans la confiance dans la monnaie et la dette souveraine. Tant que celle-ci est présente, ce qui semble encore être le cas, nous sommes fondamentalement positifs.


Selon cette analyse, nous prévoyons pour l’année 2024, l’allocation d’actifs suivante : une base d’actions internationales résilientes, privilégiant les entreprises rentables, en croissance et peu endettées. Ces entreprises sont en effet mieux à même de traverser les crises et de créer de la valeur sur le long terme. Nous favorisons également les entreprises appartenant à des secteurs offrant de belles perspectives et des relais de croissance pour le secteur privé comme les valeurs technologiques, en particulier celles liées à l’intelligence artificielle. Nous restons également encore très investis en monétaire, classe d’actif offrant encore le meilleur couple rendement/risque. Toutefois, nous arbitrerons de manière progressive vers des maturités obligataires plus longues pour se prémunir d’une éventuelle baisse des taux. Ce mouvement pourrait s'accentuer au cours de l'année, sans surexposition, tant que nous n'avons pas davantage d'assurance sur l'évolution des prix et la normalisation de la politique monétaire. L’or et les devises restent également significatifs dans les portefeuilles.


A retrouver dans la Lettre des Gérants :


  • Edito : Vers une nouvelle phase du mouvement de transitions

  • Indicateurs de marchés

  • Les marchés actions

  • Le marché des taux

  • Le marché des devises

  • Le marché des matières premières

  • Les cryptomonnaies

  • Rappel des faits marquants 2023

  • Agenda 2024

  • Actualités CHAMPEIL






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